la très grande lettre

Un petit rêve décortiqué et du quotidien de l'été 2011,

Nous sommes le 18 janvier 2017. Je poursuis le travail de retranscrire ici mon journal avec quelques années de retard, un retard que je tente de combler en partie en écrivant ici plus régulièrement qu’auparavant. Dans les écritures que je reproduis aujourd’hui, je m’attarde à narrer un rêve en détail. Si je m’y étais tant attardé, c’était probablement en raison de la présence de ma mère dans ce rêve. Ma mère ayant été très importante dans ma vie, pour le meilleur et pour le pire. Elle prenait beaucoup de place, mais dans le fond, elle occupait la place que je voulais bien lui laisser.
Alors, voilà pour aujourd’hui. Ci-dessous, des écritures datant de 2011.

Le samedi 9 juil. 11
    
Il est 6h23.. Il y a encore du neuf ce matin dans mon installation d’écriture. J’ai coiffé les écouteurs pour la musique d’espace.mu que j’écoute régulièrement dernièrement lorsque j’écris dans ces pages. Cette innovation entraine au moins deux avantages, le premier étant que le son est meilleur, et le second, avec ces écouteurs dans mes oreilles, je n’entend ni le téléphone ni la porte. Je suis donc encore plus attentif à ce que j’écris.
     Dans le dernier rêve de la nuit, j’étais soit en visite ou j’habitais dans une chambre en compagnie de ma mère et celle-ci affichait passablement son état dans lequel je l’ai connue au cours des dernières années. Il y avait deux lits dans cette chambre et un appareil téléphonique. Je me suis absenté de la chambre quelques instants en oubliant de fermer le son de la sonnerie du téléphone. Ma mère a donc répondu à un appel durant mon absence et je crois qu’elle était encore au téléphone à mon retour.
     Cet appel semblait provenir d’un site de rencontre auquel j’étais abonné. Cela semblait être un site de rencontres pour les hétéros. Par la suite, un préposé de ce site de rencontre nous a visités, ma mère et moi, dans la chambre. Il fut question de différents sujets, dont des prix. Ma mère m’a conseillé de ne rien signer et j’étais tout à fait d’accord avec elle, vraiment d’accord. Je ne voulais rien savoir de ce site et de ces abonnements. Juste avant que je ne lui signifie de partir et que je  n’accepterais rien, le type m’offrait un abonnement au site d’une durée de 5 ans à un coût d’un peu plus de $5,000.
     Le gars est finalement parti. Ma mère était à l’extérieur de la chambre à se reposer sur un grand fauteuil. Je l’ai invitée à revenir dans la chambre. Il était 11h30. Elle était très fatiguée et moi également. Nous avons décidé de dormir un peu avant que l’on ne serve le repas du midi.
     Ce qui m’a fait écrire que ma mère était dans un état similaire à celui de ses dernières années sur terre, c’est tout d’abord sa grande fatigue dans le rêve, puis surtout le fait qu’à partir de l’appel téléphonique, j’étais confiant que dans les prochaines minutes, ma mère aurait oublié que je faisais affaire avec un site de rencontre.
     Ici, c’est vraiment d’éplucher les détails de ce rêve, je crois que c’était sur le bord du lit de ma mère, il y avait une lavette à vaisselle, le type de lavette semblable à une mini-vadrouille, avec un manche. Au fait, c’est ce type de lavette que j’utilise ici.  Puis à la toute fin du rêve, alors que nous venions pour nous endormir, ma mère a mentionné le mot : « la bastringue ». Cela m’a fait sourire et je me suis réveillé en m’interrogeant quelques secondes à savoir si la bastringue était un objet ou ce que c’est vraiment, une « danse. Il y a une chanson traditionnelle qui va un peu comme ceci : «  pardon, madame, voulez-vous danser, la bastringue, la bastringue; pardon madame, voulez-vous danser, la bastringue va commencer… ».
     Je sais bien que ma mère probablement symbolisait autre chose qu’elle-même dans ce rêve, mais ce que je trouvais notable en y repensant au réveil, c’était la parfaite harmonie qui régnait entre ma mère et moi tout au long du rêve. Et la petite lavette sur le lit confirmait tout simplement que je suis dans une période de nettoyage intérieur et extérieur. Comme on disait anciennement dans les églises, « sanctifions nos corps et nos esprits ».

Le dimanche 10 juil. 11
    
C’est aujourd’hui dimanche. L’habitude de coiffer le casque d’écoute pour la séance d’écritures du matin s’instaure tout doucement. Comme première pièce ce matin, espace.mu m’offre une musique intitulée «  les sept paroles du seigneur ». Cela va avec l’ambiance.
     Hier, j’ai apporté  le sucre à la crème à L., j’ai balayé son plancher de chambre et je lui ai acheté une pinte de lait au dépanneur. Après le dîner à la résidence, j’ai tondu le gazon de monsieur T. Celui-ci a pris un peu de mieux dernièrement et il a recommencé à accomplir des tâches qu’il m’avait délégué pour un temps. Ce qui fait que pour quelques fois encore, je n’aurai qu’à couper l’herbe.
     Chez madame E., vendredi, il y avait l’ordinaire à faire, soit de vider le lave-vaisselle, de faire la lessive, de sortir les déchets et de nettoyer quelque peu ici et là. À la suite de cela, nous sommes sortis dans les magasins d’Aylmer. Au retour, j’ai mangé mon lunch, puis je lui ai apporté, du sous-sol au premier étage, ce dont elle avait besoin pour s’adonner à la peinture au cours de la fin de semaine. En temps normal, elle peint au sous-sol, mais pour l’été, étant donné que le climatiseur est installé dans la fenêtre de la cuisine, elle préfère faire cela dans cette pièce. Je retournerai mardi chez madame E, et probablement deux autres journées par la suite, dont vendredi pour un rendez-vous chez son médecin de famille.
     Mardi, j’ai rencontré ma psychiatre, le docteur  Bourget, pour le rendez-vous annuel, et, lors de ma prochaine visite au CLSC de Hull pour l’injection, on me donnera un nouveau médicament. Il y déjà quelques années que ma psychiatre avait mentionné qu’elle me verrait très bien avec ce médicament. J’indiquerai le nom de ce médicament lorsque j’aurai le contenant sous les yeux, mais il s’agit d’un médicament que le gouvernement n’a approuvé que tout récemment, mais qui était sous études depuis quelques années. Ce médicament est fait à partir de la même molécule que celui qu’on m’administre présentement, et, mis à part une certaine période d’adaptation, devrait, tout comme l’autre, me maintenir dans un état satisfaisant. L’avantage de cette nouvelle médication, c’est que je ne recevrai qu’une injection aux quatre semaines au lieu d’une aux deux semaines comme c’est le cas présentement avec le Risperdal Consta. Enfin, mentionnons que ce nouveau médicament est produit par la même compagnie. Donc au sur le chemin du retour de l’hôpital, mardi, j’ai arrêté au CLSC afin qu’on insère une copie de la prescription dans mon dossier et je suis également passé par la pharmacie afin de m’assurer qu’ils auront ce médicament lorsque j’en aurai besoin.

Le lundi 11 juil. 11.
    
Il est 5h57 à l’horloge de l’ordinateur. Encore une fois, j’ai eu une très bonne séance de prières et de travail d’énergie ce matin. Et encore ce matin, la belle musique d’Espace.mu me parvient via les écouteurs.
     J’ai travaillé dans le potager pendant près d’une heure hier avant-midi. Pendant cette période de jardinage, deux locataires ont passé par là, soit S.et  G. À S., je lui ai offert de cueillir les petites fèves, ce qu’il a fait. À G, je lui ai fait cadeau d’une boule d’ail du jardin. Les deux étaient heureux d’obtenir ces denrées.
     Hier également, j’ai mentionné à C. que dorénavant, tôt les matins, je consacrais un certain temps à l’ordinateur et que j’avais les écouteurs dans les oreilles, et, qu’ainsi, je n’entendais ni la sonnerie du téléphone, ni les gens frappant à la porte. Je ne sais pendant combien de temps elle se souviendra de cela, mais je lui répéterai au besoin. Il y a vraiment un cachet spécial à écrire ainsi isolé des bruits extérieurs. Et, du moins dernièrement, cette période d’écriture matinale suit de quelques minutes le temps de prières. Et par la suite, je me brosse les dents, je me rase, je pédale au moins dix minutes sur la bicyclette d’exercice et je me douche. Pour ce qui est du temps d’exercice, je l’allonge quelque peu les matins où je n’ai pas à quitter l’appartement à 8h20. Comme hier matin, par exemple, j’ai pédalé pendant un peu plus de 30 minutes et je ferai de même ce matin.  Les bienfaits de cette période d’entrainement sont vraiment multiples. Je suis maintenant positivement drogué à m’y adonner quotidiennement.

Le mardi 12 juil. 11
     Il est 6h. Une fois de plus, je dispose de peu de temps. Hier, j’ai préparé un gâteau pour C. et j’ai fait un bon bout de ménage dans l’appartement, la salle de bain, la cuisine, le salon. Tout était impeccable pour le passage de mon frère A. vers 17h. Celui-ci est venu me chercher et nous avons soupé dans un restaurant de Hull. J’ai payé une partie de mon assiette et j’ai payé le pourboire également. Le tout m’a coûté $15.00. Il y a possibibilité que nous soupions de nouveau ensemble jeudi de la semaine prochaine. A.a pris l’habitude de me visiter les soirs au cours desquels G., son épouse, sort entre amis ou en famille.