28 janvier 2016, suite des écritures du printemps 2011
J’en profite pendant que le temps et l’énergie concordent pour corriger sommairement et reproduire ici la suite de ce que j’écrivais au début 2011.
De retourner en arrière comme cela me fait réaliser à quel point les situations changent avec le temps. Ainsi, il es question quelque part dans ce que je reproduis aujourd’hui que j’ai laissé madame E, revenir du centre d’achats, seule, en taxi. Ce serait impensable de faire cela dans l’état qu’elle est aujourd’hui.
Je tente aussi comme je l’ai peut-être déjà indiqué de ne pas effacer entièrement lorsque je rapporte ma vie en détail. Cela tient à un rêve que j’avais relu dans ces écritures et que j’ai rapporté récemment dans lequel il était q question d’écrire dans un journal et de ne pas seulement rapporter les grandes nouvelles internationales, mais aussi les petites nouvelles locales. Cela tient aussi au livre que je lis depuis un certain temps d’un auteur norvégien, Karl Ove Knaussgard. C’est une autobiographie au fait, et souvent, dans son récit, il relate en détail chacune de ses actions. Je n’écris pas toujours comme cela, mais c’est plaisant à l’occasion de procéder ainsi.
Il est près de 6h maintenant. Je copie-colle ce que je viens de relire et je me prépare pour le travail chez madame E. Depuis plus de cinq mois maintenant, je travaille chez elle cinq jours semaines à raison d’un minimum de trois heures par jour. Et les fins de semaine, parfois, je travaille à Ste-Rose, chez madame T. Comme en fin de semaine, je m’activerai pendant trois heures chez madame T.
Voici ces quelques lignes datant de 2011
Le vendredi premier avril 2011
Il est 15h10. Au cours des derniers jours, j’ai déjà fait faux bond à la résolution découlant d’un rêve d’écrire quelques lignes quotidiennement. Je m’en confesse et je prends cette résolution de nouveau..
J’ai dû cesser les dernières écritures abruptement. C. était en manque de liqueur douce et A ., pour sa part, manquait de cigarettes. La sonnerie du téléphone a donc retenti assez tôt ce matin là. Après les visites, il était plus que temps que je prenne ma douche, que je me brosse les dents, que je me rase et que je déjeune avant de me rendre chez madame E..
Après le travail habituel chez madame E., ce qui veut dire de vider le lave-vaisselle, de vider les poubelles et de commencer une brassée de lavage, s’il y a lieu, elle et moi sommes allés magasiné à Aylmer, chez Lowblaws et chez Sol, l’épicerie d’aliments naturels. Au retour, j’ai inscrit deux heures et demie de travail sur la feuille de temps et je suis revenu ici.
Puis mercredi, j’ai lavé le plancher de la cuisine et j’ai fait un pâté chinois, je crois, ou était-ce lundi. Je me suis également passablement reposé. Puis, hier, jeudi, j’ai conduit madame E. à son dernier rendez-vous chez le docteur Teboul, pour son œil. Nous avons pris le repas du midi au restaurant Bagel, sur la rue Wellington, à Ottawa. C’est un excellent endroit ou on peut manger très bien pour $6.00. Madame E. a toujours affectionné cet endroit. Au cours des premiers temps que je travaillais pour elle, monsieur E. et elle-même se rendaient souvent dans ce secteur de la ville pour des traitements d’acupuncture et nous mangions à ce restaurant.
Hier, j’ai inscrit trois heures à la feuille de temps et je suis revenu ici aux alentours de 15h.
Ce matin, premier du mois, jour de paye pour les bénéficiaires de l’aide sociale, C. a emprunté quelques cigarettes encore une fois très tôt et elle a bu un café ici. Au fait, elle a appelé juste comme j’allais débuter la prière du matin. J’ai bu un café et j’ai parlé avec elle jusqu’à ce qu’elle quitte l’appartement vers 5h30 et je me suis alors livré à mes prières du matin. Il s’agit d’un travail d’énergie, de prières et de rites qui pour bien le faire demande 30 minutes et que je ne fais au complet généralement que lorsque je n’ai pas à sortir au cours de l’avant-midi, ou du moins tôt en avant-midi. Cela me laisse très bien et je constate chez certaines personnes que je côtoie au cours de la journée que ces prières leur bénéficient également.
Le lundi 4 avril 2011
5h20. Il est impératif d’écrire un peu aujourd’hui, et peut-être une dernière fois demain matin avant d’expédier le tout à G. en vue de la rencontre mensuelle de jeudi. Et d’ailleurs, il faut, d’ici peu, que j’en vienne à écrire tous les jours.
Les prières entrainent un effet positif. Les rencontres avec Gilles, aussi. Et il faut y ajouter les écritures qui consolident toujours quelque peu la paix apportée par les autres actions.
Les écritures, c’est un peu comme de l’époussetage, et même, parfois, je frotte plus en profondeur.
Je suis descendu, hier, enterrer dans le potager les déchets compostables de la cuisine, mais la terre est encore gelée. J’ai réussi tout de même à couvrir ce que j’avais, mais j’attendrai encore quelques jours avant d’y retourner. Il me semble que le dégel survient un peu plus tard que d’habitude cette année.
Hier soir, après quelques échanges de messages au téléphone, j’ai écrit un mot à G. pour confirmer que je la visiterais les 16 et 17 avril. J’ai également écrit un message à ma sœur T.pour l’avertir de cela afin qu’elle achète le billet d’autobus. Et finalement, j’ai répondu à un message de madame E. qui m’annonçait que le film « le docteur Jivago » était présenté à la télévision au cours de la fin de semaine. Je travaillerai pour madame E., aujourd’hui.
Samedi, j’ai fait les gros achats du mois. J’en avais pour près de $300.00. Je suis correct côté budget ces jours-ci. Les armoires et le frigo sont remplis. J’ai du tabac pour quelques semaines d’avance. J’ai $60 de rangés dans une enveloppe dans mon appartement. J’ai plus de $40.00 dans mon porte-monnaie. Il me reste un peu d’argent à la banque et $80 de crédit de la taxe de vente fédérale entrera dans mon compte d’un jour à l’autre. Aujourd’hui ou plus tard cette semaine, madame E. me payera un peu d’argent comptant pour les heures supplémentaires des deux dernières semaines. J’aurai la paye habituelle pour le travail chez madame E. le 15 avril et d’ici là, je recevrai $720 de remboursement d’impôt et de prime au travail. Mon frère A. a complété mon rapport d’impôt, vendredi, et il l’a expédié aux différents gouvernements par internet. De plus, à compter de juillet, je toucherai une trentaine de dollars, sinon d’avantage, de plus par mois en raison d’un nouveau crédit, « le crédit de solidarité » du gouvernement du Québec. Il s’agit d’une bonification du remboursement de la taxe de vente provinciale.
Je reviens en soirée. Il est 21h40. J’ai terminé de laver la vaisselle il n’y a pas tellement longtemps. Après le souper, j’ai préparé du sucre à la crème pour L. que je visiterai demain. J’arriverai vers 11h à sa résidence et je devrais être de retour ici vers les 16h après un arrêt à la pharmacie pour renouveler des pilules. En plus de diner là, demain, je ferai un peu de ménage dans la chambre de L. Ce sera la dernière fois que je me rendrai là avant de recommencer à manger à cette résidence chaque semaine à l’occasion du travail dans le parterre de monsieur T.
Aujourd’hui, je suis arrivé chez madame E. à 9h20 juste à temps pour amener à la rue le contenant de recyclage et le contenant des matières compostables. Les employés de la Ville les ont ramassés peu de temps par la suite. Puis je me suis occupé des poubelles à l’intérieur de la maison. J’ai vidé le lave-vaisselle. J’ai parti une brassée de lessive. Puis nous sommes partis magasiner chez Wall Mart afin qu’elle s’achète des vêtements.
Nous sommes sortis de chez Wall Mart à 11h50. Il y avait d’autres achats à effectuer, mais étant donné qu’elle devait être chez la coiffeuse à 13h pour une permanente, nous avons convenu qu’il serait préférable que nous retournions à la maison pour qu’elle puisse manger quelque chose avant de s’asseoir sur la chaise au salon de coiffure. Je retournerai mercredi pour, entre autres, terminer cette session de magasinage. Sur le chemin du retour chez elle, nous sommes arrêtés chez Lowblaws et je suis entré seul dans le magasin pour lui acheter du lait et du café.
Pendant l’heure du dîner, j’ai sorti le linge de la sécheuse au sous-sol et je l’ai mis sur son lit dans sa chambre à l’étage principal. J’ai entré ce qu’elle s’était procuré chez Wall Mart. Finalement, j’ai mangé ma sandwiche et j’ai bu mon jus de légumes. Ensuite, je l’ai conduite au centre d’achats et je suis revenu chez elle. J’ai stationné la voiture dans le garage et je suis allé attendre l’autobus. Elle devait revenir du centre d’achats en taxi.
Je suis arrivé ici vers 14h, et, à partir de 14h30, j’ai dormi jusqu’à 16h15. C. est venue parler un bout de temps. Puis j’ai fait réchauffer une portion du souper d’hier chez T. pour mon repas du soir. J’ai fait également réchauffer une de mes soupes et j’ai fait une salade. Après le souper, je me suis rendu chez le dépanneur acheter un contenant de deux litres de lait, un billet de Banco de $2.00 et une bouteille de RC Cola. Au retour, j’ai commencé à préparer le sucre à la crème et Anna est arrivée. Je lui ai servi un verre de liqueur douce et elle a regardé la télévision. Nous échangions quelques phrases de temps à autres pendant que je m’affairais à la préparation du sucre à la crème. Anna est repartie à 19h50 alors que je venais de mettre le sucre à la crème au frigo. J’ai alors commencé lentement à laver la vaisselle.