la très grande lettre

le mercredi 15 janvier 2014

J’ai terminé d’effectuer les coupures et les corrections dans ce que j’écrivais il y a quatre ans. Je les reproduirai ci-dessous.
Les premiers lecteurs apprendront ou devineront que je suis bénéficiaire de l’aide sociale du gouvernement du Québec, et qu’également, je travaille à temps partiel pour des aîné(e)s.
À l’époque, j’étais au service de plusieurs clients et clientes, mais depuis, suite à des décès et au déménagement de l’une d’elle dans une autre région du Canada, il ne me reste que madame E. pour laquelle je travaille normalement trois jours par semaine et monsieur T. pour qui je m’occupe surtout de tondre son gazon et d’effectuer d’autres travaux autour de sa maison au cours de la saison chaude.
Voici donc ce que j’écrivais à la fin janvier 2010.

le dimanche 31 janvier 10

Enfin, je m’installe pour une session d’écriture dans cette espèce de journal personnel. Il est 9hres30. Tantôt, je suis allé au dépanneur L. acheter trois grosses bouteilles de RC diète, trois pour C., ma voisine et amie, et une pour moi.
Moi, vendredi et samedi, la régie des rentes et la sécurité du revenu m’ont versé tout près de $690.00. Chaque début du mois, la sécurité du revenu retient $200.00. C’est-à-dire que la paye mensuelle pour les inaptes au travail à long terme est de $890.00. Ils retiennent $200. Ce qui me fait $690.00. Quand je reçois les talons de paye qui couvrent toutes les journées du mois précédent, je les expédie au bureau de la sécurité du revenu, et, généralement, j’ai droit à un remboursement sur les $200.00 qu’ils ont retenus.
Jusqu’à la fin décembre, madame E., pour laquelle je travaille quelques heures chaque semaine, avait droit à 12 heures toutes les deux semaines. En raison de coupures dans le budget, elle a droit seulement à dix heures toutes les deux semaines depuis le début janvier. Ce qui fait que mes payes sont un peu plus petites, mais le retour sur le $200.00 retenu sera un peu plus gros. Je ne perds rien à ce niveau là, et, même, j’y gagnerai, car éventuellement, madame E. devra payer quelques heures en argent comptant plus souvent.
La semaine qui vient, je devrais avoir congé de madame M, une autre dame pour laquelle je travaille à temps partiel. Elle doit se rendre au centre-ville d’A. en taxi à quelques reprises et elle en profitera pour faire ses commissions elle-même. Ce qui fait que lundi et vendredi, je travaillerai pour madame E. et les autres jours demeureront exempts de travail rémunéré à moins d’un appel de dernière minute. Mardi soir, j’irai souper à Ste-R, à la résidence où j’ai demeuré entre juin 2007 et juin 2008.
Je reproduis également celle-ci, écrite en février 2010.

Le mardi 2 février 10
Finalement, je n’irai pas à la résidence H. aujourd’hui. Une épidémie de gastro sévit chez les résidents depuis quelques jours.
J’écris un peu ce matin, car ensuite, j’expédierai à G. mon psychologue. J’ai du poulet au feu. Je cuisinerai d’autres choses un peu plus tard. Je suis allé à la salle communautaire ce matin. Il n’y avait qu’A., une locataire du bloc, et M.P. Celle-ci est une dame de 72 ans qui habite non loin d’ici. Presque tous les jours, elle visite les gens à la salle communautaire. Elle vient toujours avec S. sa petite chienne.
J’ai écris peu, mais j’envoie tout de même maintenant. Lentement, l’écriture de ce journal deviendra plus quotidienne. Le style s’améliorera avec le temps, de même que l’intérêt des propos. Journal thérapeutique, et, jusqu’à un certain point, initiatique. Il m’arrivera, j’espère, de narrer un rêve alors qu’il sera encore frais à ma mémoire. Un des derniers bons rêves mettait en scène ma sœur G., ma mère, et moi. Il était question de faire du ménage pour ma mère et G. suggérait de faire ce ménage comme on faisait le nôtre, c’est-à-dire, un peu rapidement, un peu butché. Le ménage symbolique, je vois cela comme étant le lent xième début de ces écritures. Il y a plusieurs faits et gestes des dernières années à raconter, à épousseter. Raconter au lieu d’interpréter, c’est une directive qui m’est restée en mémoire et qui était contenue dans le livre Le soin de l’âme que m’avait recommandé mon psychologue.
Raconter comment je vivais l’aventure avec Stéphane Dahissiho, et, comment finalement, la fin totale de cela , une fois les quelques jours suivants passés, m’a laissé en paix, tout en me laissant dans l’espoir d’une explication de l’énergie présente dans cette relation. Je suis persuadé qu’une technique d’envoûtement était utilisée. Jamais une séance de clavardage avec qui que ce soit d’autres ne parviendra à me faire vibrer aussi fort