la très grande lettre

le lundi 20 janvier 2014

Ce matin, je suis en mesure de reproduire en ces pages un autre bout de ce que j’écrivais il y a près de quatre ans au début de 2010.
Pour ce qui est du présent de 2014, c’est lundi matin et je travaille chez madame E, aujourd’hui. La même madame E. dont il était question il y a quatre ans. J’ai commencé le travail pour elle en décembre 1999 et je n’ai pas cessé depuis. Elle célébrera ses 90 ans en mars cette année.
J’ai déjà confessé être gay, il serait plus juste de dire bisexuel. Je fais part d’une autre de mes caractéristiques aujourd’hui, du genre de celles que normalement je ne place pas en haut de page de mon curriculum vitae, soit le fait que je suis schizophrène. J’ai été diagnostiqué en 1983. Il faut dire que je suis superbement bien contrôle depuis plusieurs années grace à une excellente médication.
Il y avait autre chose que de la schizophrénie dans ma maladie et c’est ce qu’à travers maints détours, les écritures que je reproduirai en ces pages en viendront à démontrer. C’était et c’est une psychose initiatique. Le titre que je donne à mon journal, "la très grande lettre", je l’ai à l’esprit depuis 1985.
Voilà. Ce qui suit est un "copier-coller" d’un extrait écrit au début de 2010.
Le lundi 8 mars 2010
6hres50. Je suis debout depuis un peu plus d’une heure. J’ai terminé la nuit en dormant sur le fauteuil du salon et cette situation a favorisé plusieurs rêves, ou était-ce un long rêve comportant plusieurs séquences. Une de ces séquences, j’étais à bord d’un autobus scolaire en compagnie de ma cousine H. la fille d’oncle A. et de tante A. Nous étions au bout du chemin qui conduisait chez oncle A. Dans le rêve, ma cousine H. demeurait encore dans la maison de ses parents, et moi, je demeurais encore dans la maison paternelle à L. Nous étions seulement nous deux, ma cousine H et moi, à bord de l’autobus. Au lieu d’emprunter le chemin qui conduit chez oncle A, comme je le croyais, le chauffeur a emprunté la direction de A., la ville la plus proche. Je regardais le paysage par la fenêtre et à un certain moment, je me croyais rendu à A. Huguette affirmait que ce n’était pas le cas. Le chauffeur est descendu à un petit restaurant pour loger un appel téléphonique. À son retour, il a dit que son patron lui avait donné l’ordre de nous reconduire chez nous à L. Si le rêve s’était poursuivi, ma cousine H. et moi serions revenus chez nous, à L.
15 h. Je sors de la douche. Et auparavant, j’avais fait la sieste. Depuis jeudi de la semaine dernière jusqu’à jeudi de cette semaine, je dois me rendre tous les jours chez madame M. afin de ramasser le journal et le courrier. Ce que j’ai fait ce matin entre 9 et 11 h.
Si je me suis installé pour écrire, tantôt, c’était surtout dans l’intention de noter un ou des rêves de la nuit dernière. L’un de ces rêves, j’étais étendu sur mon lit qui se trouvait dans une espèce de dortoir. Puis une énergie, une entité, m’a tiré la jambe. Intérieurement, j’ai pensé que c’était mon père. J’étais content et ému qu’il vienne faire un tour. Puis je pensais, un jour, tu vas apparaître vraiment. Puis plus tard dans le rêve, quelqu’un est apparu, cette même entité qui m’avait tiré la jambe. Mais ce n’était pas mon père. D’avoir cru que c’était mon père, c’était un détour dans mes croyances, ce qui est fréquent chez moi. Puis il fut question de sensualité, de sexualité avec cette entité qui se matérialisait. Tout ce qu’il y eut comme geste sexuel a été d’embrasser, de sucer légèrement comme un troisième sein, situé entre les deux seins habituels, et un peu plus haut. En suçant ce sein, j’ai ressenti comme une énergie positive qui entrait en moi. Avant ce petit épisode sexuel et initiatique, il a été question que cet homme, cette entité temporairement matérialisée pouvait entrer en moi, être matérialisée comme c’était le cas dans cette partie du rêve, ou être ailleurs. C’était un ami, mais je ne connaissais pas son identité. Et je savais que le mystère de son identité subsisterait à la suite des écritures d’aujourd’hui.
Puis dans un autre rêve, ma sœur L. demandait à ma sœur G. si elle lisait toujours la très grande lettre écrite par moi.