la très grande lettre

le 17 mai 2015, suite du journal de 2010

Ce matin, j’avais davantage le goût de poursuivre dans la correction et la publication de ces écritures d’il y a quelques années que d’écrire de nouvelles choses pour aujourd’hui.
Alors, ci-dessous, je colle l’extrait que j’ai coupé et corrigé quelque peu tantôt.

Le mardi 23 novembre 10
J’ai le temps de noircir quelques lignes, ce matin. Il est 5hres35. Je suis levé depuis un peu plus d’une heure. J’ai bu deux cafés. J’ai fait les prières, la méditation, et j’ai passé un moment sur le site : « un moment sacré ». C’est complet. Il ne manquait que l’écriture.
Hier, j’ai reçu mon injection en après-midi, et , au retour, j’ai préparé une pleine marmite de soupe. J’en ai obtenu une dizaine de portions que j’ai rangées au congélateur tard en soirée.
Tout le temps que je coupais les légumes pour la soupe, C. était assise sur le divan du salon. Elle est restée plus d’une heure. Elle est sortie de l’appartement avant le souper et elle n’est pas revenue par la suite.
Vers 18h30, hier, je suis allé au dépanneur pour acheter des choses pour A. et A. deux des locataires ici. Pour A., il s’agissait d’une petite machine à rouler des cigarettes sans filtre. C’est un secret de polichinelle que cette machine servira à rouler des joints. Et pour A.,j’ai acheté un sac de chips. Pour moi-même, j’ai consacré le dernier dollar qui me restait à acheter un billet de 10 numéros pour le tirage de la Banco d’hier sans extra. J’ai demandé à ce que les trois achats soient entrés séparément dans la caisse et j’ai demandé des reçus pour les achats pour A. et A. Je leur ai remis la monnaie exacte.
C’est arrivé fréquemment au cours des dernières semaines que l’extra de mes billets non gagnants de Banco, que l’extra, dis-je, mettait le nombre 30 en vedette. Dans le temps que les journalistes rédigeaient leur texte à la dactylo, c’était la convention d’inscrire le nombre 30 pour indiquer la fin du texte. Si je ne l’ai pas encore mentionné dans ces écritures, j’ai étudié en journalisme au collège Algonquin à Ottawa de 1978 à 1980. Et plus tard, au cours de ma psychose initiatique, j’ai toujours associé le chiffre 30 aux écritures, craignant souvent d’en être rendu au dernier « 30 », ce qui aurait signifié que c’en était fait des écritures.
Et puis tout dernièrement, quand je voyais ce chiffre 30 quelques part sur mes billets de loto, je me disais que peut-être la loterie deviendrait légèrement rentable lorsque j’écrirais un peu plus régulièrement. Toujours est-il qu’hier, j’ai fait tout le kit, prières, énergie, méditations et écritures, et que la séquence dictée pour le Banco d’hier acheté avec mon dernier dollar a rapporté $5.00, ayant choisi six des numéros qui ont été tirés. C’est-à-dire que sur ma séquence de 10 chiffres, six de ces dix chiffres ont été tirés parmi les 20 numéros que l’on tire pour un tirage régulier de la Banco.
Le dimanche 28 nov. 10
Il est 13h20. Il me faut écrire aujourd’hui, absolument, et, peut-être demain également, avant d’expédier le tout à mon psychologue G.. Il me faut écrire davantage au cours de ces mois d’hiver également, car, dès le retour du printemps, je serai d avantage sollicité par mon travail.
Toujours est-il, tenter de rapailler le jour le jour des derniers jours. L’avant dernière fois que je m’étais rendu au centre dentaire Lapointe, à Gatineau, en septembre,pour l’extraction de quatre dents et la mise en bouche de la prothèse, les ordinateurs étaient en panne. On m’avait donc fixé rendez-vous pour jeudi dernier sans l’entrer à l’ordinateur. Je me suis donc rendu au centre, jeudi matin. Le rendez-vous n’était pas inscrit. Je n’ai donc reçu aucun traitement ce jour là. Étant donné que cela ne pressait pas énormément, j’ai demandé à ce que les réparations de dents prévues ce jour là soient faites lors du rendez-vous annuel en mars prochain. Le 24 mars, je me rendrai donc au centre pour un nettoyage, un examen et deux obturations, le tout couvert par l’assurance de l’aide sociale.
Jeudi, j’étais parti à 8h15 pour me rendre là et je suis revenu ici vers 10h30. J’ai joui d’un petit moment de répit avant de me rendre à la Tour Notre-Dame pour prendre l’auto de N. D. afin de conduire ses parents chez leur dentiste en après-midi. Ce contrat s’est très bien déroulé. Je les ai accompagné tout l’après-midi et je suis même entré dans un magasin, sans eux, pour leur acheter un câble pour leur téléviseur. Il est possible que nous retournions chez le dentiste d’ici les Fêtes car madame doit recevoir un autre traitement et que monsieur D. perdra l’assurance médicale de sa compagnie (Nortel) à compter du premier janvier. Toujours est-il qu’ils avaient l’air bien, même mieux que la dernière fois.
Hier, j’ai diné à la résidence Hamel et j’ai fait un peu de ménage dans la chambre de L.. Je lui avais également apporté du sucre à la crème que j’avais préparé mercredi. Vendredi avant-midi, j’ai travaillé chez madame E. et, le soir, j’ai soupé chez M.et j’ai fait une petite épicerie.
Le lundi 29 novembre 10
Il est 10h. La nuit dernière, j’ai fait cuire un rôti de porc à feu très doux que j’ai sorti du four à 8h30,ce matin, juste avant le déjeuner. Auparavant, je m’étais brossé les dents et j’avais lavé la vaisselle de la journée d’hier. Après le déjeuner, j’ai lavé le reste de la vaisselle et j’ai sorti la viande nécessaire à la préparation d’une marmite de sauce à spaghetti. Après le passage du courrier en après-midi, aujourd’hui, si le talon de la dernière paye de madame E. y est, j’irai porter les trois derniers talons au bureau d’aide sociale de Hull sur la promenade du Portage. Ce mois-ci, il fallait attendre trois périodes de paye pour que tous les jours du mois d’octobre soient inclus. J’apporte ces talons au bureau de Hull, et, eux les font suivre au bureau d’Aylmer qui s’occupe des inaptes au travail pour toute la ville de Gatineau. En apportant cela aujourd’hui, samedi ou au début de la semaine prochaine, on devrait déposer aux alentours de $100.00 dans mon compte bancaire. Ils retiennent un montant de $200.00 au début de chaque mois et ils remboursent un certain montant sur réception des talons de paye couvrant les jours du mois précédent. Le montant du remboursement est un peu plus élevé depuis le début de cette année alors que je ne travaille officiellement que cinq heures par semaine pour madame E. au lieu des 6 heures par semaine des quelques années précédentes.
Il faut dire que chaque fois que nous complétons la feuille de temps, madame E. a toujours quelques heures supplémentaires qu’elle doit me payer comptant. Demain, ce montant ne sera peut-être que $25.00, soit deux heures et demie. Je lui en remettrai immédiatement $15.00 en guise de paiement pour la bicyclette d’exercice qui est dans son sous-sol et que j’apporterai ici lorsque j’irai la conduire à l’hôpital de Hull pour sa première opération pour les cataractes au cours des prochaines semaines, voire des prochains jours. Elle aura une telle opération pour les deux yeux.
La bicyclette d’exercice ira très bien dans un coin de mon salon. Fort probablement que je ferai encore plus de bicyclette stationnaire lorsque qu’elle sera ici. Enfin, de sortir cette bicyclette de la maison de madame E., s’inscrit pour elle, dans un long processus de se débarrasser de ce qu’elle possède et n’utilise plus.
Céline ne m’a visité que deux fois ce matin , et, chaque fois, seulement pour un court laps de temps. La première fois, pour emprunter un peu de lait, et, la deuxième fois, tantôt, alors que son copain Moustafa était chez elle, pour que je lui donne du papier hygiénique et encore un peu de lait. J’en ai profité pour lui donner un peu de rôti de porc. Je dis donner, mais, la deuxième fois, elle m’a donné $2.00. Et elle semblait de fort belle humeur. Puis un peu plus tard, A., est venu emprunter quelques cigarettes, ce qui est très rare dans son cas.
Les deux dollars que j’ai obtenus de C. représentent un peu un cadeau du ciel. Je les utiliserai pour un billet de Banco ce soir. Et ce billet de loterie aura été acheté à la suite d’un peu d’écritures. Le peu que j’avais écrit hier, par exemple, m’avait laissé pour un bon moment avec un sentiment de bien-être.
Je suis présent sur deux sites de rencontres. Le site Gayrendezvous sur lequel mon profil est depuis que j’utilise un ordinateur ici, dans l’appartement, soit l’été 2008, et l’autre site, c’est Badoo, site autant gay qu’hétéro, chacun de son côté. Je suis sur badoo depuis peut-être deux mois ou un peu plus. Je m’y étais inscrit suite à une invitation de J. Ce site est sensément gratuit, mais finalement, pour obtenir quelques petits services, je débourse environ une dizaine de dollars par mois.
Il y a le service de messageries et de clavardage, ce qui est commun à tous les sites de rencontres, puis il y a aussi un service qu’ils nomment rencontre. C’est-à-dire qu’on nous présente des photos et on répond oui, peu-être, ou non, à savoir si on est intéressé à rencontrer ces personnes. Puis, d’une façon ou d’une autre, si je réponds oui ou peut-être et si l’autre personne répond la même chose, je reçois un courriel m’annonçant une attraction mutuelle et m’indiquant que l’autre personne attend mon message.
J’en suis rendu, je crois à la 14e attraction mutuelle. J’ai écrit des messages à un certain nombre, pour d’autres, j’ai laissé faire. J’ai correspondu le temps de quelques messages avec certains, puis moi ou eux ont abandonné. Puis mercredi ou jeudi de la semaine dernière, j’ai eu une attraction mutuelle sur Badoo qui m’a fourni un superbe high accompagné d’un superbe questionnement
Et c’est à ce sujet que je voulais écrire depuis que j’ai ouvert l’ordinateur pour les écritures hier. Puis maintenant, j’ai juste envie de faire d’autres choses pour un temps et de ne revenir que dans quelques heures à ces écritures. Rassurez vous, je n’ai rien de mal à confesser. Juste une question qu’on comprendra mieux quand j’aurai raconté. Est-ce de cette façon que dorénavant, j’aimerai mes amis, mes amants ? Je suis trop fatigué d’écrire pour en dire plus maintenant même si je sais bien que je pourrais résumer le tout en quelques phrases.
Je reviens en soirée. Il est 21h30. J’ai apporté mes talons de paye au bureau de l’aide sociale, en après-midi. Au retour, j’ai préparé la sauce à spaghetti. J’en ai donné deux portions à C..
C. m’a remis quelques dollars aujourd’hui et j’ai acheté la valeur de deux petites bières avec cela. Il ne me reste plus de cigarettes pour ce soir et demain matin. Demain, à 7h, j’achèterai une canne de tabac chez le dépanneur.
Ce que je voulais raconter ce matin, je reviendrai plus tard pour le raconter plus en détail. C’est que ce type qui se nomme D., qui habite à Montmagny au Québec, qui a 30 ans, qui était l’une de mes attractions mutuelles sur Badoo, je lui avais écrit un petit message, sans doute un beau message, et il m’a répondu le soir même. Il avait écrit quelque chose comme : T’es cool toi, c’est la première fois qu’on me dit quelque chose comme ca .Cela est une chose, ce que je voulais vraiment raconter, c.est la suite :
Lorsque j’ai pris connaissance de son message. J’ai su qu’il était en ligne sur le site Badoo. J’ai donc initié la séance de clavardage que nous avons par la suite poursuivi à partir de nos adresses courriels respectives. Ce que je voulais surtout mentionner ici, c’est que le feeling qui allait en augmentant au fur et à mesure que nous clavardions était exactement le même feeling, l’extase totale que j’éprouvais jadis lorsque je clavardais avec Stéphane. À tel point que pendant longtemps, j’ai cru que c’était ce Stéphane qui, encore une fois, revêtait une identité différente. Mais il était 21h , il connaissait Gatineau par son casino, etc.
J’ai mis fin moi-même à la session de clavardage ce soir là alors qu’il aurait bien voulu poursuivre. Le lendemain, devant mon ordinateur, j’avais autant besoin de le saluer par un court courriel que c’était le cas avec Stéphane dans le temps. Et le lendemain, également, je recevais l’invitation de le rejoindre sur windows live. Je me suis réouvert un compte là, et quand j’ai eu accès à son espace là dedans, j’ai pu constater que toutes les preuves qu’il était bien québécois étaient là. Il a 86 amis sur ce site, mais il semble qu’un bon nombre soit des membres de sa famille élargie.
Je ne le mêle pas à mes prières et je n’ai pas fait du nom D un mot magique, comme c’était le cas avec Stéphane. Et il risque de disparaître comme il est venu. Je lui ai écris quelques courriels depuis ce jour. Et le seul clavardage qu’il y a eu depuis ce temps, c’était juste avant le début de es écritures ce soir. Il affichait disponible pour le clavardage tout en faisant suivre son nom du mot « dodo ». Je lui ai mentionné ce fait en lui signifiant que je voulais simplement lui souhaiter une bonne nuit. Il m’a remercié et il m’a souhaité la pareille en espérant que je rêve aux anges. Je lui ai écrit qu’il était très gentil et j’ai immédiatement changé mon statut de clavardage à invisible.
Une autre similitude avec Stéphane, c’est que son adresse courriel commence par Kid_breaker. Ce qui provient probablement du nom de groupe heavy metal ou autres. Stéphane, lui, c’était lilfurious. G. avait mentionné que cela devait provenir d’un groupe musical.
J’écris tout cela, mais dans le fond, il n’y a peut-être rien là. C’était juste bien d’échanger un peu avec lui avant d’écrire ceci ce soir. Cela prouve au moins qu’il ne m’a pas encore rayé de sa liste d’amis.
Le mardi 7 déc. 10
Il est 6h40. J’ai dormi une très bonne nuit s’étalant de 22h20 jusqu’à 5h. J’ai réussi le trio ce matin, c’est-à-dire la prière d’énergie, la séance de méditation et la visite sur le site « un moment sacré », et, je suis inspiré d’y ajouter quelques lignes d’écritures.
Pour l’actualité la plus actuelle, je viens de prêter une bouteille de RC à C. qui sortait du lit. Son compte atteint déjà $4.00, soit deux bouteilles de liqueur. On a déposé $104.00 dans mon compte de banque cette nuit pour le remboursement du bien-être du début novembre. De plus, je gagnerai au moins $25.00 aujourd’hui en conduisant les D. chez le dentiste. J’achèterai du tabac et des épiceries avec cet argent. Vendredi, je toucherai $87.00 avec la paye régulière de chèque emploi.
Hier, j’ai travaillé chez madame E. et j’ai reçu mon injection de Risperdal Consta au CLSC. J’ai mangé un repas de bœuf de Thérèse pour le souper.
Le lundi 13 décembre 10
Il est 21h15. Bien qu’il y ait de nombreuses raisons au fait que j’aie si peu écrit dernièrement, il est temps de noircir quelques lignes.
Depuis maintenant plus d’un mois, j’avais repris la consommation quasi quotidienne de bière. Bien que ce ne fusse qu’une bière par jour, une grosse canne qui équivaut à deux petites bières, je vais probablement arrêter de nouveau pour un bon moment.
Si je n’en ai pas consommé ce soir, c’est une question de manque de sou, mais je me sens tout à fait prêt à faire une bonne pause de la consommation d’alcool, même quand j’aurai des sous. Je ne la manque pas du tout ce soir. Je ne ressens que les avantages de ne pas boire cette bière.
Il faut dire que j’ai foutu peu de choses, aujourd’hui et que j’ai beaucoup dormi, en avant-midi et en après-midi. Comme sortie, je me suis rendu à la pharmacie pour renouveler un de mes médicaments, et, ce soir, je suis allé au dépanneur du coin acheter une pinte de lait et un billet de loterie. Je vérifierai les résultats du tirage à l’ordinateur avant de m’endormir.
C’est probablement terminé avec le D. qui m’avait fait tant trippé l’autre jour. Depuis le dernier petit clavardage rapporté ici, je l’ai vu afficher disponible une fois, mais ca ne me tentait pas à ce moment là d’afficher disponible moi-même ou encore de le saluer. Ce qui peut se reproduire dans le futur, mais ce ne sera qu’un ami, voire, une connaissance.
O.K, ce type m’avait allumé exagérément le premier soir à cause de lui probablement, mais aussi en raison de trop de similitudes avec mes meilleures sessions de clavardage avec Stéphane Dahissiho.
Il y a beau temps que je puise mes explications psychologique dans ce que je lis ou dans ce que j’entends, que ce soit à la radio, à la télévision, dans les paroles d’une chanson, ou encore dans ce que je lis. Hier, à Radio-Canada, on présentait les meilleurs moments du talk show « tout le monde en parle ». Un chanteur populaire, Robert Charlebois, interprétait une de ses compositions dont le refrain était : « on en guérit jamais ». Par la suite, l’animateur, Guy A. Lepage lui demandait de quoi il n’avait jamais guéri. Et Charlebois de se lancer dans une explication à propos du fait que les ruptures amoureuses, ce n’étais pas comme une coupure qui se cicatrise et laisse une belle peau lisse en peu de temps. « C’est beaucoup plus long que cela », a-t-il dit. Quand on a aimé quelqu’un, pourquoi est-ce qu’on ne l’aimerait plus. On voit des personnes de 80 ans laisser couler une larmichette sur un amour de leur jeunesse. »
Toujours est-il, ce que je voulais en venir avec cela, c’est tout simplement de mentionner que l’état dans lequel la pensée et l’énergie de Stéphane me plongeait de temps à autres que ce soit à l’occasion du clavardage, des courriels ou de ses appels téléphoniques, cet état n’est pas mort et n’est peut-être pas prêt de mourir.
J’espère revenir aux écritures fréquemment le soir raconter un bout du quotidien. Il se passe tant d’évènements. Mon frère A. se fait opérer à cœur ouvert ce mercredi. G. sort d’un séjour de trois jours à l’hôpital psychiatrique Douglass et reste chez sa fille Josée la plupart du temps, et autres choses encore. Il se fait tard ce soir, bien que je sache des histoires, des histoires de gens qui s’aimèrent et qui jouèrent à la guerre. Dans la dernière phrase, je paraphrasais une chanson interprétée jadis par Serge Reggiani.
Le dimanche 19 déc. 10
Je jouis d’un moment de grâces. Il est 5h45. J’ai complété la partie prière-énergie du matin, et, le plus important maintenant, est d’écrire quelques lignes dans ce journal.
L’opération d’A. a réussi. Vendredi, cependant, son cœur battait trop vite et sa pression était trop basse. Il a fallu un certain temps avant que son état ne se régularise grâce aux médicaments. G., l’épouse d’A, nous donne des nouvelles régulièrement via un courriel à tous les membres de la famille. Au cours de son opération, ils lui ont changé une valve au cœur et lui ont fait deux pontages. Dans le meilleur des cas, il devra se soumettre à quelques bons mois de convalescence avant de reprendre son énergie.
Aux dernières nouvelles qui remontent à dimanche dernier, G. allait mieux. Elle a des médicaments à prendre à chacun des repas de la journée, et, d’autres en soirée. Elle dit très bien dormir. Je tenterai de la rejoindre aujourd’hui ou au cours des prochains jours.
Hier, j’ai fait un peu de ménage dans le salon et dans la chambre, ici. Cela paraît. J’ai mangé des saucisses à déjeuner pour le souper. Ce matin, je me rendrai peut-être à l’épicerie Maxi pour acheter une canne de tabac et du lait avec le crédit disponible sur ma carte de crédit. Depuis quelques jours, je vis sans le sou, mais je ne manque pas de victuailles dans le frigo. La paye régulière pour le travail chez madame E. devrait entrer jeudi matin dans mon compte de banque, et, vendredi, chez madame E. il devrait y avoir le paiement pour les heures supplémentaires des deux dernières semaines, et, peut-être, un petit bonus de Noël.
Il est maintenant 7h10. À la fin du paragraphe précédent, j’avais décidé de m’octroyer une pause-cigarette avant de poursuivre les écritures. Il était tout près de 6h. C. a cogné à la porte. Elle était sérieusement en manque de RC. Je suis sans le sou. Elle est plus que sans le sou et doit plus que $100.00 à un locataire du bloc et $15.00 à moi. Son copain, Moustafa, devrait la visiter après-midi et, peut-être, lui acheter une ou deux liqueurs. Je lui ai dit que je lui en rapporterais une de chez Maxi.
Elle a bu la moitié de son café et a téléphoné à A. pour lui demander une de ses petites liqueurs que sa tante lui a données dernièrement. Dès qu’elle a obtenu une réponse positive d’A., elle a abandonné son café pour se rendre au rez-de-chaussée chez A.. Probablement qu’elle boira sa liqueur dans cet appartement avant de remonter chez elle. Elle devrait peut-être revenir de nouveau vers 8h5 pour téléphoner à Moustafa.
Toujours est-il, ce que je voulais écrire à propos de cela, c’est qu’après le départ de C. , j’ai passé un certain temps à la toilette, puis j’ai démarré l’ordinateur de nouveau, et lorsque j’étais prêt à poursuivre les écritures, L. a appelé. La conversation, ce serait plus juste d’écrire mon écoute, a duré une bonne dizaine de minutes.
Maintenant, je jouis de la paix à nouveau. Je ne me plains pas de ce qui s’est produit. Mais ce type de situations explique en partie le pourquoi je n’écris pas régulièrement. Depuis un certain temps, A., une autre locataire, a recommencé à me visiter de temps à autres.
Toujours est-il, vendredi, je suis allé dans mon compte du site de rencontres Badoo et j’ai fait stopper le paiement automatique pour certains services, dont celui de savoir qui est le membre qui s’intéresse à moi quand on m’indique que quelqu’un s’intéresse effectivement à moi. En coupant cela, j’enlève un retrait de $8.00 dans les prochains jours sur ma carte de crédit. Ce qui fait que je peux acheter jusqu’à $38.00 encore ce mois-ci sur ma carte. C’est ce qui me permettra ce matin de me procurer une canne de tabac, une boîte de tubes à cigarettes, un carton de deux litres de lait et une ou deux liqueurs pour C.
Sans avoir modifié mon profil, les deux sites de rencontre auxquels je suis abonné, Gayrendezvous (entièrement gratuit) et Badoo (qui lorsque j’adhère au service que je mentionnais tantôt et que je m’offre certains autres services me revient à une douzaine de dollars par mois), ces deux sites, dis-je, m’ont fait connaître des gars, qui, pour un temps au moins, sont intéressants pour moi.