la très grande lettre

le mardi 18 février 2014

Bien sur, je me suis amélioré depuis ce que je copie-colle ici et qui date déjà de quatre ans. Dans l’extrait que je viens de réviser et que je reproduis ci-dessous, j’apporte une légère modification à mes corrections. Pour les noms de personnes humaines, je continue à n’indiquer qu’une lettre, mais pour les villes et villages de même que pour certains noms de commerces, j’inscris le nom au complet.
Ainsi on saura que j’habite dans la région de l’Outaouais de la province de Québec au Canada et on pourra y lire les noms de ville Hull, Aylmer ou Gatineau de même que des noms de commerces comme les pharmacies Jean Coutu ou le supermarché IGA.
Nous n’y sommes pas encore dans les extraits de journal intime que j’ai reproduis jusqu’ici, mais je peux mentionner qu’aujourd’hui, le 18 février 2014, cela fait plus de trois ans que je n’ai consommé de l’alcool et tout près de deux ans que j’ai cessé de consommer du tabac. Cela me fait un drôle d’effet maintenant de relire des passages où je calculais les quelques dollars que je possédais pour acheter de la bière ou du tabac.
Ci-dessous, ce que je peux publier maintenant de ces écrits d’il y a quatre ans.
Le jeudi 18 mars 2010
Il est 11 h. C’est une matinée de détente, ce matin avant de me rendre à un rendez-vous chez le docteur G. à 13hres45. J’ai dormi ma nuit par morceau. Tout d’abord, de 21 h jusqu’à 2h, cette nuit, puis de 5hres30 jusqu’à 7 h, et enfin, après le déjeuner, de 8hres à 9hres30. À mon réveil, j’ai fait ma toilette du matin et j’ai pris ma douche. Puis me voici à l’ordinateur.
Les histoires de sous sont un peu laborieuses à écrire. Elles le sont probablement à lire également. Mais je suis persuadé qu’au fil des jours et des semaines, ma condition financière empruntera une courbe qui vaudra la peine de raconter au jour le jour. Toujours est-il que hier, j’ai gagné $30.00 en travaillant pour madame M. J’ai prêté $10.00 à A., une locataire d’ici; j’ai acheté une blague de tabac ($12.00), deux RC pour C., une petite bière pour moi. Toujours est-il qu’il me restait environ $1.70 que j’ai donné à C. ce matin pour qu’elle s’achète un autre RC. Elle m’a donné une pinte de lait. Donc, pour le moment, il me reste quelques sous noirs dans une tasse dans l’armoire. Je n’attends aucune rentrée d’argent avant la paye de madame E. demain matin.
Pendant que j’écrivais le paragraphe précédent, C. m’a visité quelques instants. Elle a réussi à emprunter $2.00 à C., un autre locataire, pour s’acheter un autre RC.

Le lundi 22 mars 2010
Je voulais écrire hier, dimanche, et, finalement, j’ai perdu mon temps dans un nouveau site de rencontres. Parce que mon nom figurait parmi les nouveaux membres, je recevais beaucoup de visites et quelques messages. Cela s’est calmé ce matin. M’est resté deux correspondants de tout cela. Des correspondants que je garde sur le site. Pas question pour un bon moment de transférer les échanges sur mon courriel. Et, après la journée d’hier, je consacrerai moins de temps à ce genre de site. Disons que ce nouveau site, qui s’annonçait sur les pages mêmes de l’autre site, Portail Gay, est cent pour cent gratuit, et est assez trippant de prime abord.
Toujours est-il, je suis dû pour quelques bonnes séances d’écriture d’ici dimanche ou lundi prochain alors que j’enverrai ces pages à mon psychologue G.. La situation financière est toujours précaire, mais disons, qu’au moins, je n’ai pas eu à emprunter de tabac ou d’argent. Je le note ici parce que le souvenir me revient. Hier, en plus de perdre mon temps dans le site de rencontre, j’ai découvert divers programmes que j’ignorais avoir sur mon ordinateur, dont des jeux. Et, je me suis amusé au jeu de patience. La semaine dernière, j’avais trouvé l’enregistrement de son, et j’en avais fait un essai. Je peux enregistrer ma voix et d’autres choses, et à la fin, cela s’en va dans mes documents, et je peux expédier un document sonore à quelqu’un. Si jamais je trouve un correspondant de qualité, je ferai cela de temps à autres.
Samedi dernier, j’ai soupé avec L. et les autres pensionnaires à mon ancienne résidence de Gatineau. La veille, à sa demande, j’avais préparé du sucre à la crème pour L.. Je lui ai également apporté un peu de rôti de porc que j’avais fait cuire dans la nuit de vendredi à samedi. Ce fut une très belle sortie, samedi. Le sucre à la crème et le rôti de porc étaient très bien réussis tous les deux.
Madame M. déménagera à Barrie dans le sud de l’Ontario d’ici la fin de juin. Elle a acheté une maison par là-bas. C’est près de son lieu de naissance. Ça me donnera un peu plus de temps libre, mais madame E. m’a déjà demandé pour trois sessions de travail chez elle par semaine au lieu de deux. Il y aura cela, et, de plus, la tonte du gazon chez monsieur T., à Ste-Rose, reprendra bientôt. Et puis, j’ai besoin d’un peu plus de temps pour écrire, lire, méditer, prier et faire un peu d’énergie, ainsi que pour le ménage, la cuisine, le jardin ici, la vie sociale, etc.
Aujourd’hui, je vais chez madame E. pour 9hres30. J’y resterai peut-être jusque vers 13 h ou un peu plus. Je dois prendre une photo d’elle qu’elle joindra à un travail d’écritures qu’elle expédie pour un genre de cours par correspondance pour écrire des histoires pour les enfants. De plus, elle vient de compléter la rédaction de l’histoire de son père, qui gagnait sa vie, je crois, à fabriquer des moteurs de bateau. Elle a ajouté de vieilles photos à cette histoire et vendredi dernier, nous l’avons apporté quelque part pour qu’ils en fassent des copies qu’elle donnera à ses enfants et à ses neveux et nièces, parce que, selon elle, ceux-ci ne connaissent pas l’histoire de leur grand-père.

Le mardi 30 mars 2010
Je vais seulement écrire quelques lignes ce matin avant d’expédier le tout à G.. J’ai travaillé chez madame E., hier. Ce matin, je vais chez madame M.. Après son départ en juin, je travaillerai un peu plus pour madame E., mais, en même temps, je jouirai d’un peu plus de temps libre. Ce qui ne sera pas un luxe. Il y a beaucoup de choses que je veux faire et que je n’ai pas l’énergie et le temps de faire, comme l’écriture, la lecture, un bon ménage annuel de mon appartement, un peu plus de cuisine, le jardinage, ici, la correspondance, la vie sociale, suivre d’avantage les recommandations de mon médecin de famille, etc.
Je voulais au moins noter ce matin que la question financière sera réglée pour un certain temps. Mon frère A. a complété mes déclarations de revenus, et, à mon heureux étonnement, le programme de primes au travail a connu une bonification depuis la dernière fois. Je recevrai plus de $400.00 de ce programme cette année au lieu des $136.00 auxquels j’avais eu droit l’an dernier. Ces $400.00 ajoutés aux $500.00 de retour d’impôt auquel j’ai droit fait en sorte que d’une journée à l’autre, mon compte de banque s’engraissera de plus de $900.00. J’en déposerai un peu dans le compte d’épargne en prévision de jours moins fastes et je ferai une bonne épicerie. Je ferai également mes provisions à la pharmacie Jean Coutu.
En arrivant à l’ordinateur ce matin, Léger et Léger, une firme de sondage me proposait un sondage de 5 minutes pour $1.00. Je l’ai complété. À la fin, on m’a annoncé qu’ils étaient à la recherche de personnes correspondants à mon profil pour un sondage téléphonique de 20 minutes qui me rapportera $3.00. J’ai accepté et ils devraient rappeler d’ici quelques semaines après 17 h.

le 4 mars 2010
Il est environ 5hres30. Nous sommes samedi matin. Je demeurerai aux alentours de mon appartement pour la journée. Hier, j’ai inscrit 3 heures et demie de travail à la feuille de temps chez madame E, mais je suis demeuré là entre 9hres30 et 14hres, ce qui donnait un total de 4 heures et demie. J’ai toujours fait cela pour ces madames, comptabiliser moins d’heures que ce l’est en réalité.
Madame E. vivait une de ses journées d’énergie basse. Elle m’a raconté avoir fait une chute dans son salon, mardi dernier, et avoir eu beaucoup de difficultés à se relever. Elle prévoit, au retour du voyage qu’elle fera en mai, elle prévoit, dis-je, faire installer un système d’alarme avec lequel elle pourra demander de l’aide en cas d’urgence. Toujours est-il, j’ai vidé les poubelles, nettoyé la cuisine, passé l’aspirateur, monté une table d’extérieur qu’elle s’est achetée dernièrement et j’ai fait des commissions pour elle. Avec son accord, pendant que je magasinais pour elle, j’ai consacré 15 minutes à faire une toute petite épicerie au IGA pour moi. Je me suis acheté du fromage, une pomme de salade, une cruche de jus d’orange Tropicana, deux petits steaks au poivre, du céleri, des carottes, et d’autres petites choses, j’en avais pour plus de $30.00. Je ferai probablement une grosse épicerie vers la fin de la semaine prochaine. Dans mon congélateur, il me reste à faire cuire, un rôti de porc, un rôti de bœuf, des filets de poisson, de la viande hachée et des côtelettes de porc. Puis j’ai passablement tout le nécessaire dans la partie frigo.
Je retournerai chez madame E. lundi. Madame M. est partie hier pour séjourner quelques jours dans sa nouvelle maison à Barrie. Sa fille devait la conduire là-bas avec son chien B.. Quand elle envoie un message, madame M. signe toujours : « Mrs. M. & B. ». La semaine prochaine, j’irai au moins deux fois chez madame E., probablement une fois chez madame M., et, également, j’irai pour l’examen des yeux, j’ai droit à un examen gratuit tous les deux ans, et, vendredi, j’irai à l’hôpital Civic pour une radiographie des poumons et un autre test relatif aux poumons.
Suivant la recommandation du docteur G., depuis environ une dizaine de jours, une nouvelle vitamine s’est ajoutée, des pilules d’huile de saumon. J’en prend trois par jour. C’est incroyable comme cela a diminué la fatigue et atténué la tendance à m’endormir partout. De la dernière visite chez le docteur G., il m’est également resté des pompes pour les poumons que je prends matin et soir. L’une d’elles est prescrite quatre fois par jour au besoin, mais je n’en ressens vraiment pas le besoin. Pour une raison ou pour une autre, je n’ai pas fait de bicyclette stationnaire depuis un certain temps. Je m’y remettrai bientôt, et, peut-être pas nécessairement le soir, mais à tout moment durant la journée.
Ce soir, nous aurons droit à un souper de Pâques pour le groupe ici. Le souper est fourni par une amie de la dame qui vient jaser avec nous presque tous les matins. Cette dame avait également fourni le repas de Noël, et, il ne manquait vraiment de rien.