la très grande lettre

Retour à ces pages après quelques mois d'absence, 12 janvier 2017

Si je fais vraiment ce que je devrais et voudrais faire, au cours des prochaines semaines, je consacrerai 30 minutes ou un peu plus assez souvent le matin pour m’avancer dans la correction et la reproduction ici des pages que j’écrivais il y a quelques années. Je m’activerais à cette tache jusqu’à ce que le l’écart entre maintenant et la date des écritures que je copie-colle ici soit considérablement réduit. Et en même temps, parce que c’est ce que je crois jusqu’à ce que le texte devienne un peu plus intéressant comme je crois qu’il le devient un certain moment.
Depuis plus de 18 mois, j’ai moins de temps à consacrer à ces écritures en raison du fait que je dois travailler six jours chaque semaine. Il fut un temps où je travaillais cinq jours chez madame E. et un autre jour pour madame T., maintenant, je consacre six avant-midis par semaine à aider madame E. qui aura 93 ans en mars prochain.
J’aime ce travail et le temps file rapidement. Disons qu’en plus, je fais beaucoup de choses pour une locataire du bloc, C., qui est assez mal en point. Je lui prépare son repas du soir presque tous le jours. Je fais ses courses, et d’autres taches aussi. C’est compliqué parce que c’est une amie en même temps. Donc, chaque matin, aussi, je vais boire un café dans son appartement.
Comme maintenant, par exemple, le temps file et je dois au rapidement jeter un de dernier regard sur ces écritures ci-dessous, et publier cela pour aujourd’hui. En espérant d’être de retour bientôt

Le samedi 18 juin 2011
            Je tapais rapidement la date du jour et j’allais inscrire 2007. Les lapsus d’écriture doivent également être révélateurs. 2007, c’était un changement dans ma vie avec l’arrivée à St-François, puis, quatre mois plus tard, à la résidence Hamel de Mon chez nous. Je suis peut-être en train de vivre un long et lent tournant encore une fois. Un xièeme début.
            Finalement, j’ai supprimé tous les contacts que j’avais ramassés l’autre jour, sauf Samuel, et un autre, de la Russie. Pour ce qui est de Samuel, je correspondrai un temps avec lui, sans me sentir presser de lui répondre lorsqu’il écrit. Il fait probablement partie des types que je vais également abandonner, mais pour l’instant, c’est encore agréable malgré que j’entretienne un doute sur son identité. Une chose est indéniable, c’était le cas du faux Stéphane également, Samuel est instruit. Il écrit magnifiquement bien.  Mais de toute façon, pour clore sur le sujet, ce matin, il est hors de question qu’il devienne l’ami exclusif et il est hors de question également qu’il accapare mon énergie.
            Toujours est-il, je dine à la résidence Hamel, aujourd’hui. Je travaillerai près de deux heures pour monsieur T. et je ferai du ménage pendant une trentaine de minutes dans la chambre de L.
           
Le dimanche 19 juin 2011
            Je me suis de nouveau organiser pour pouvoir écouter de la musique le temps que je suis à l’ordinateur ce matin. Cette fois-ci, j’ai choisi une reprise d’une émission de musique classique animée par Edgard Fruitier.
            Il est 6h40. Il y aura un temps pour le jardinage, ce matin, histoire d’attacher quelques cordes aux branches des plants de tomates, histoire de renchausser les plants de tomates, les plants de concombres et les plants de piments, et, finalement, histoire de nettoyer le jardin.
            Lorsque j’ai fait le jardin, un locataire d’ici, A., m’avait offert de m’aider. Je lui avais alors délégué la responsabilité d’un petit espace au centre pour y semer ce qu’il voulait. Il a opté pour des fèves et des carottes. Depuis ce temps, en plus de s’occuper de cette partie du potager, A. veille  à l’arrosage plus souvent qu’autrement.
            Il faut dire qu’A. est au chômage après avoir travaillé à temps plein durant plus d’un an dans le nettoyage d’un édifice. Tout ce que je désirais mentionner à propos de son implication dans le jardin, c’est que je me suis rendu compte que cette légère responsabilité  a vraiment un effet thérapeutique chez lui. J’ai l’impression que ca le rend de meilleure humeur.
            Pour ce qui est de mes choses dans le potager, la croissance des plants de tomates, des plants de concombres, des plants de piments et des fleurs va bon train. Le bleuettier que j’avais planté l’an dernier fournira quelques bleuets cette année. Il en fournira probablement un peu plus chaque année pour un  bon nombre d’années.
            Jusqu’à quelque temps en août, la ville procède à une rénovation complète du sous bassement de ma rue, juste devant chez moi. On entend le travail des grosses machines à longueur de journée, la rue est toute en gravier, et il y a de gros trous ici et là. Le courrier n’est pas distribué et le camion pour les vidanges n’a pas ramassé  notre gros conteneur à déchets depuis près de trois semaines.
            Pour ce qui est du courrier, l’intervenant se rend au bureau de poste une fois la semaine en compagnie de quelques résidents. Pour ma part, et c’est le cas de plusieurs locataires du bloc, j’ai signé une lettre autorisant les intervenants à ramener mon courrier. La semaine dernière, il n’y avait que le chèque de $20.00 pour les sondages que j’ai complétés en ligne pour la firme Léger & Léger. Il faut mentionner que les employés du service postal sont en lock out depuis quelques jours. S’il n’y a pas d’entente avec leur employeur au début de cette semaine, le gouvernement fédéral fera adopter une loi spéciale forçant le retour au travail.

Le lundi 20 juin 11
            Il  est six heures et quelques minutes. Je me suis levé à 4h30 après une bonne nuit de sommeil. J’ai bu deux tasses de café. J’ai fumé quelques cigarettes. J’ai procédé aux prières d’énergie du matin à l’intention des miens et de moi-même, puis je me suis installé à l’ordinateur. J’ai écrit un petit mot à Samuel en réponse de son message que j’ai lu hier soir.
            Je suis maintenant devenu familier avec le nouveau site web pour la radio de Radio-Canada, site nommé «espace mu. ». Avant de m’installer pour une session d’écriture, cela ne me demande pas plus d’une minute de faire les cliques nécessaires pour qu’une belle musique se fasse entendre le temps que je suis à l’ordinateur. Plus souvent qu’autrement, je choisis de la musique Zen, cela complète en douce la méditation et la prière du matin.
            Ce n’est finalement que hier soir en revenant du souper chez T. et H. que j’ai fait un peu de jardinage. J’y ai consacré peut-être trente minutes. Pour un temps, j’en ferai une vingtaine de minutes chaque soir. Les locataires K. et A. veillent à l’arrosage du potager et A.s’occupe de la partie centrale. Il me reste les plants de tomates, de piments de concombre et un petit carré de fleur, de même que le bleuettier. Le reste de la journée, hier, je me suis  passablement reposé. Aujourd’hui, je travaille chez madame E. et je recevrai mon injection au CLSC.  Pour l’instant, il me reste à me brosser les dents, me raser, faire le lunch, déjeuner et partir. Il y aura peut-être une courte visite de C.durant ce temps. C’est reposant lorsqu’elle dort le matin.

Le mardi 21 juin 2011
            C’est l’été, aujourd’hui, et en même temps, c’est la journée la plus longue de l’année. Dès demain, la durée de la clarté entamera sa descente. Je sens le temps me glisser entre les doigts, sachant que juillet et août fileront comme l’éclair. Heureusement qu’il y a ces petits temps d’arrêts, comme la prière matinale, et la session d’écriture qui suit. Pour ce qui est de la prière, bien que je l’écourte parfois, je ne rate pas un matin depuis fort longtemps. Il me reste à consolider le fait d’écrire quotidiennement. Peu importe ce que j’écris, ces plus ou moins longues sessions d’écriture ajoutent un supplément de bien-être et de paix à ce que la prière apporte. Il faut dire que le fait d’écrire est favorisé lorsque comme hier et aujourd’hui, l’horloge indique 6h30 et qu’encore personne n’a frappé à la porte ou n’a téléphoné. Cet état de fait devrait être un minimum.
            Tout comme hier soir, j’avais quand même travaillé jusqu’à midi chez madame E., puis je m’étais rendu au CLSC pour l’injection et j’étais revenu ici vers 14h  J’ai dormi entre 15het 16h puis je me suis préparé à souper,  pâté chinois, soupe et salade. J’ai fait la vaisselle. J’ai roulé des cigarettes jusqu’à ce soir. J’ai ramassé et essuyé ici et là dans le salon.        
            Pendant que je m’activais à la vaisselle et au ménage avant de me rendre chez le dépanneur, Anna a cogné à la porte. Elle frappe d’une façon facilement identifiable. Elle cogne rapidement et très longtemps. Quand j’ai entendu ce bruit, j’ai tout simplement cessé de bouger et je n’ai pas répondu. Si je l’avais laissé entrer, elle serait restée longtemps. Je me serais cru dans l’obligation de l’entretenir et j’aurais eu peine à terminer ce que j’étais en train de faire. Je ne dispose pas de toute la journée pour ramasser un peu dans l’appartement et faire mes choses.
            Je ne quitte l’appartement qu’à 10h ce matin pour conduire les D. chez l’optométriste à Aylmer.

Le mercredi 22 juin 2011
           
Alors que je déjeunais, hier, j’ai reçu un appel téléphonique de monsieur D. pour m’annoncer l’annulation du rendez-vous du jour parce que son épouse devait se rendre d’urgence à l’hôpital. Je lui ai demandé s’il s’agissait de quelque chose de grave et il m’a répondu l’ignorer. Je lui ai souhaité bonne chance. S’ils ont besoin de mes services, ils aviseront.
            Donc, ce fut un changement à l’horaire. J’en ai profité, hier avant midi, pour faire mon lavage. J’ai également lu le journal Le Droit à la salle communautaire. Cela m’a fourni l’occasion de croiser quelques locataires dont A. qui était à l’ordinateur, C. L. qui s’en allait chez sa fille et Y. qui se rendait chez le dépanneur.